L'immobilier dans la presse (janvier 2012)
Le logement au coeur des débats

L’immobilier professionnel réveille l’appétit des investisseurs…
Malgré un « recul des investissements en vue sur le marché des bureaux », « 15,1 milliards d’euros ont été investis en 2011, soit 29 % de plus sur un an selon CBRE » (Les Échos du 17 janvier).
La relative bonne santé de l'immobilier d’entreprise dans un contexte économique mondial plus que chahuté amène les investisseurs à se reporter sur ce produit comme l’indiquent les titres suivants : « Les investisseurs institutionnels reviennent en force dans l’immobilier » (Les Échos du 23 janvier) ; « Les institutionnels souhaitent augmenter leurs investissements dans les actifs réels » (Option Finance du 16 janvier) car « la volatilité des valeurs mobilières les incite à s’intéresser aux fonds infrastructures, à l’immobilier et au capital-investissement, même si leur traitement dans le cadre de Solvabilité 2 n’est pas toujours favorable » ; « Les fonds immobiliers allemands restent attirés par la France » (Agefi Hebdo du 26 janvier).

alors que l’immobilier résidentiel est en berne...
Crise de financement : « L’appétit des ménages pour le crédit au plus bas » (Les Échos du 20 janvier), « La demande de crédits des ménages sera faible en 2012 » (La Tribune du 20 janvier) malgré « des taux de crédits immobiliers aux particuliers peu affectés par la dégradation » (Journal des finances du 21 janvier).
Inquiétude des professionnels : « Les constructeurs de maisons prévoient une année 2012 en pente douce » (Les Échos du 18 janvier) face à une réalité difficile « Se loger, un luxe ? » (Libération du 27 janvier).
Les perspectives du logement sont loin d’être aussi prometteuses que celles de l’immobilier d’entreprise.

et suscite l’intérêt des politiques :
Libérer des terrains de l’État pour construire des logements sociaux, relever le plafond du livret A pour collecter davantage et générer ainsi des produits financiers réservés en aide au monde HLM (Les Échos du 24 janvier), « encadrer les loyers d’habitation », telles sont les propositions avancées par François Hollande (Les Échos du 26 janvier).
Après les 40 m² sans permis de construire, le gouvernement propose de relever « les droits à construire de 30 % » et également, comme pour son principal adversaire, d’« accélérer l’usage des terrains publics » avec des cessions « dans le cadre d’un bail emphytéotique » (Les Échos du 30 janvier). Toutefois, ces propositions laissent « les professionnel sceptiques » (Le Monde du 31 janvier) qui craignent une hausse des prix du foncier.
Enfin, parmi d’autres sujets, concernant le logement, le Livre blanc, édité par l’IEIF, propose une « dissociation du foncier des véhicules faisant appel à l’épargne portant les terrains d’accession sociale à la propriété » ainsi que la « dynamisation de la vente HLM et la réactivation de financement intergénérationnel » et « la mise en place pour les particuliers d’un plan d’épargne énergie sur le modèle des PEL avec des taux d’intérêts bonifiés » (La Lettre de la pierre du 26 janvier).
Si l’immobilier d’entreprise ne semble pas mobiliser les politiques, le logement apparaît comme un véritable enjeu électoral et les idées fusent. Bien que le pro-gramme soit plus interventionniste à gauche, l’idée d’utiliser le foncier public semble rallier les partis.



Charles-Henri de Marignan